Hermès, du carré au pixel.
Il
y a quelques jours, on a été inhabituellement attiré par les vitrines d’une
boutique de luxe, non pas par goûts immodérés pour leur ligne de sacs, mais par
la mise en scène de leurs vitrines : sept vitrines, pour sept levels, le
tout en pixel, à voir au 2 rue de la Mésange à Strasbourg, lieu de la maison Hermès.
Pour
rappel, et des fois que quelqu’un ait loupé un épisode de la vie commerciale du
luxe, Hermès est une société française, qui conçoit, fabrique et vend de la
maroquinerie, du prêt-à-porter, de la parfumerie, de l’horlogerie, etc., etc.
Interrogée
par nos soins, une des responsables du magasin nous a indiqué que l’année 2018
est pour Hermès l’année du jeu. En effet, tous les deux ans, la fondation de
cette marque de luxe lance un appel à projet pour tous les créateurs/designers,
et en 2016, le thème retenu a été : JOUER/PLAY. C’est ainsi que ce projet lancé en 2016 donne
finalement lieu à la réalisation de ces vitrines en 2018.
Isabelle Daëron, designeuse française, a été chargée par Hermès de la réalisation des trente
vitrines de leurs boutiques en France autour de la thématique JOUER/PLAY. D’ailleurs,
en travaillant sur ce projet, le magasin de Strasbourg lui a spécifié que nous
avions la chance, à Schiltigheim, d’avoir le premier musée dédié au jeu vidéo,
le Pixel Museum. On voit donc que la culture populaire trouve petit à petit sa
place dans des lieux inattendus, jusqu’à intégrer le luxe sous le signe du
pixel, ou comment le commerce se met à l’heure du jeu.
Le
jeu vidéo est un art, le dixième, et il est encore considéré, par certains
médias, comme étant destiné à une frange populaire, au même titre que la
bande-dessinée, mais ce qui reste plaisant dans la démarche d’Hermès, c’est le
culot d’allier le jeu vidéo et le luxe.
À
Toys Attack, on pourrait se sentir bien loin du monde marchand d’Hermès. Et
pourtant, n’oublions pas que l’on est des passionné-e-s… victimes de leurs faiblesses
devant des objets. Certes ce ne sont pas des sacs mais plutôt des figurines. En
bref, on est bien conscient que le business règnera toujours, qu’il soit pixel
ou carré.
Julie Maréchal
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